Statuette préhistorique découverte en 1922, à Lespugue en Haute-Garonne, la Vénus de Lespugue a suscité de nombreuses questions dès sa découverte, tant elle est originale.

Cette figurine de 14,7 cm de haut en ivoire de mammouth, datée de 25 000 ans, défie tous les canons de l’esthétique, aussi bien paléolithiques qu’actuels.

Aujourd’hui, elle interroge toujours. Surnommée la Joconde de la Préhistoire, elle a inspiré de nombreux artistes du XXè siècle, parmi lesquels Giacometti et Picasso qui y voyait « la quintessence des formes féminines ».

Nathalie ROUQUEROL s’est penchée de longues heures sur cette miniature pour finalement, peut-être, lever le mystère de son étrangeté.

Au-delà de l’intrigue, c’est l’univers mental des populations préhistoriques qui nous apparaît avec une sensibilité inattendue.

Nathalie ROUQUEROL est préhistorienne, diplômée de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) spécialisée en histoire de la préhistoire, longtemps membre associé CNRS du Laboratoire TRACE à Toulouse. Elle a dirigé pendant plus de 15 ans la restructuration du Musée de la Préhistoire d’Aurignac.

Auteure d’ouvrages : entre autres, de « La Vénus de Lespugue révélée » 2022 [2018], éd. Locus-Solus, avec Fañch Moal ; de « L’origine de l’Homme », 2021, éd. Loubatières, avec Jacques Lajoux, et du film « La Vénus de Lespugue, Joconde de la Préhistoire », 2023, réalisé par Anaïs Enshaian et produit par La Voie Lactée.