Le monde de l’art, aujourd’hui Le monde de l’art, aujourd’hui

Le monde de l’art, aujourd’hui

04 novembre 2016 - 20 heures

: Serge LASVIGNES

Montesquieu-Volvestre - Salle polyvalente

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Le monde de l’art s’est profondément transformé durant les dernières décennies.

Paris, puis New York avaient été les grands foyers de rayonnement de la création artistique. Les scènes artistiques se développent désormais sur tous les continents, avec en particulier un impressionnant développement de l’art contemporain sur le continent asiatique.

L’art est devenu un enjeu de rayonnement, et même de puissance entre les Etats, en particulier ceux dits émergents.

Parallèlement, la « lecture » de l’art s’est transformée. A une conception esthétique centrée sur les canons occidentaux a succédé un polycentrisme : il n’y a plus aujourd’hui « une » modernité mais des « modernités plurielles ».

L’art contemporain est aussi désormais un marché international où se brassent des sommes considérables. Les institutions qui exposent les arts se sont pendant ce temps multipliées et diversifiées.

Après la création du Centre Pompidou, en 1977, les musées ont connu de profondes rénovations aussi bien en France qu’à l’étranger. Ils sont devenus, par leur architecture, les monuments contemporains privilégiés. Ils ont multiplié les expositions temporaires et volontiers recherché des programmations pluridisciplinaires, conjuguant expositions, danse et musique, renouvelant aussi la scénographie de la présentation des œuvres.

Pendant cette période, leur fréquentation a explosé. Ainsi se sont-ils engagés dans de grands projets immobiliers, spécialement à New York et à Londres.

Parallèlement, ont prospéré les fondations privées. La plus connue en France est la fondation Vuitton. Il existe aussi un projet pour l’installation de la fondation Pinault à Paris, à l’ancienne bourse de commerce.

La question de la démocratisation de l’accès à l’art reste toutefois un objectif à atteindre. La visite des musées et galeries demeure encore l’apanage de catégories sociales privilégiées.

Paradoxalement, ce phénomène est encore plus marqué lorsqu’il s’agit d’art contemporain, pour lequel certains parlent « d’entre soi ». Les expériences d’installation de l’art dans l’espace public sont délicates à mener. Quant à l’éducation artistique, elle mériterait sans doute d’être significativement renforcée.

 

Serge LASVIGNES est président du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou.